Un coup de klaxon étrange à Koh Samui ? Non, ce n’est pas le bruit d’un vélo d’enfant qui replongerait quiconque dans ses souvenirs espiègles mais bien le vendeur de glaces, ou peut-être de balais qui alerte les riverains de sa présence.
Au petit matin, les vendeurs de salapao (une spécialité thaïlandaise cuite à la vapeur) ouvrent la danse et proposent des saveurs allant du sucré au salé. En fin de matinée, le monopole des rues revient aux marchands de fruits frais. Vers midi, ils laissent leur place aux cuisiniers de nouilles sautées. Dans l’après-midi, les commerçants de brochettes et de glaces prennent leur tour, tandis que vers 16 heures, les inimitables vendeurs de «pancakes » sont les rois des allées. Plus occasionnellement passent des marchands d’outils, de balais, de machettes ou d’objets ménagers, tous plus insolites les uns que les autres.
Un son de klaxon différent
Les vérités moins apparentes sont les conditions d’exercice de leurs métiers. La vente de leurs produits leur permet péniblement de survivre, la population locale constituant leur principale clientèle, hormis les vendeurs de brochettes, fruits et desserts qui remportent un franc succès auprès des étrangers.
Ces hommes et femmes doivent obtenir une autorisation de la municipalité qui pour ceux travaillant sur la plage, impose une heure limite de fin de travail. En général, ces permissions sont valables jusqu’à la fin de l’après midi. Au-delà de l’accord de l’administration, ces artisans de rue ont aussi bien l’obligation de se munir d’un gilet numéroté.
Sur les plages, les hommes aux paréos, souvenirs, bijoux, maïs grillé, glaces, fruits frais et bien d’autres arrivent tôt le matin, en même temps que les premiers farangs venus pour une journée de farniente.
Jusqu’au soir, les marchands parcourent le sable de long en large dans l’espoir de trouver des touristes prêts à débourser quelques bahts pour l’achat d’un souvenir, de friandises ou de rafraichissements. Le marchandage est la règle, car les prix proposés dans un premier temps sont bien plus élevés qu’ailleurs.
Selon les différentes plages de l’île, les vendeurs sont plus ou moins nombreux et on retrouve toujours les mêmes produits à la vente. Même si certains touristes jugent parfois ces commerçants trop insistants, ces derniers garderont toujours le sourire et une décontraction inaltérable.